Abeilles : un réel danger d’extinction que l’on peut inverser
Abeilles en danger : quelles initiatives pour les sauver
Ce n’est un secret pour personne, les abeilles sont en danger. Une utilisation massive de pesticides, les virus inoculés par les prédateurs (le varroa et aujourd’hui le frelon asiatique entre autres) et la pollution urbaine ont eu raison de ces insectes qui jouent pourtant un rôle majeur en matière d'écosystème. Pourtant, les premières alertes datent des années 70. On constatait déjà les signes d’un syndrome d’effondrement : les ouvrières commençaient à disparaître à une allure inquiétante ; seules les reines semblaient épargnées. Qu’en est-il aujourd’hui ? Quelles sont les mesures prises et dans quelle mesure peut-on intervenir ?
Une espèce en voie d’extinction !
Malheureusement, cet effondrement se poursuit. La situation est même alarmante quel que soit la région ou le pays. En effet, dès 2008, on constatait que 30% des colonies étaient disparues. Ce taux reste inchangé d’année en année, menant ainsi une disparition de 90% des spécimens dans certaines régions du monde (au sud et à l’est). Des phénomènes similaires ont été observés en Chine, mais également en Europe. La France n’est pas épargnée : le taux de mortalité est de 30% chaque année.
Autant dire que les conséquences sont catastrophiques. En effet, on ne parle pas uniquement du miel devenant plus rare et donc plus coûteux, non. Les abeilles jouent un rôle essentiel dans la pollinisation de toute espèce végétale sur Terre. Les ressources alimentaires mondiales sont donc menacées.
Les mesures prises pour éviter l’extinction
Des mesures d’urgence ont donc été établies pour limiter l’hémorragie. En Europe, L’Observatoire Français d’Apidologie (OFA) a lancé un vaste programme de sauvetage, tant sur la filière apicole que pour le sauvetage des colonies d’abeilles. Ce programme comprend une étude des comportements des abeilles (sur un groupe d’individus localisés sur l’île de Porquerolles dans le Var). Aussi, les professionnels se voient proposer une formation visant à protéger l’écosystème des abeilles afin de les aider à mieux les préserver.
De même, il faut savoir que certains apiculteurs nourrissent les abeilles de sucre issu de l’hydrolyse du maïs. On a constaté que la pratique entraînait l'empoisonnement d’une multitude de colonies. Les apiculteurs bio ont donc décidé de ne pas nourrir les abeilles au sucre et même de cesser le traitement contre le verroa. Cette démarche (qui tombe sous le sens) permet donc aux abeilles d’aller se nourrir directement sur la plante (et ainsi reprendre la pollinisation) et de ne pas véhiculer de pesticides que l’on peut retrouver dans le miel.
Les gestes simples à adopter
Des gestes accessibles à tous permettront sûrement de limiter significativement cette extinction si un grand nombre d’entre nous y ont recours.
Dans un premier lieu, des aides aux apiculteurs peuvent être envisagées : on peut donc parrainer une ruche ou aider un apiculteur via un financement participatif.
Les propriétaires de jardins peuvent également participer à l’effort en plantant des fleurs riches en pollen comme les coquelicots et les pervenches entre autres (qu’il ne s’agira pas, évidemment, de traiter chimiquement). Ainsi, les abeilles pourront butiner un nectar sain.
Lorsque vous achetez du miel, préférez-le bio. Vous aiderez alors l’apiculteur soucieux du bien être de ses colonies à continuer son activité dans des conditions optimum.
Toutes sortes de mesures simples à adopter ont été imaginées. Vous pouvez en découvrir d’autres sur ce lien pour aider la filière et plus généralement la nature.
Alors surtout, n’oubliez pas : mangez du miel et du miel bio ! Tous les jours, à la cuillère, dans un plat ou une recette, simplement dans un yaourt ou avec un fruit. C’est bon pour votre santé et aussi pour celle de notre planète !